Ngaoundéré

Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua, est situé dans le département de la Vina. C’est un carrefour important du commerce régional puisque c’est un passage obligé du transport routier entre les villes du sud du pays et les villes du grand nord. Le chemin de fer provenant de Douala se termine dans cette ville. La ville se démarque par un mont sur lequel est assis un rocher arrondi, ce qui fait dire aux gens que Ngaoundéré est le nombril de l’Adamaoua (Ngaou signifie “montagne” et Ndéré “nombril” en langue M’boum, la langue des premiers habitants.). Le climat est presque tempéré puisque cette zone de savane arborée est située en hauteur. Les variations de température sont plutôt importantes en saison sèche.

Bois de Mardock

En matière d’espace de loisirs dans le chef-lieu de la région de l’Adamaoua, le Bois de Mardock devient, depuis trois ans, une référence ; surtout les week-ends. Ce jardin public à l’image du Bois sainte Anastasie de Yaoundé est situé à la pénétrante Est de la ville de Ngaoundéré. Officiellement inauguré le 17 février 2020, cet espace, en plus d’être une structure de divertissement, est considéré depuis son ouverture au public comme un véritable outil de développement. Ceci parce qu’il contribue au relèvement de l’indice économique local.

Ngaoundéré Bois de Mardock

Lac Tison

A 10 km du centre de Ngaoundéré, sur la route de Meiganga, se trouve une oasis de quiétude et de fraicheur : le lac Tison. Ce lac de cratère de 300 mètres de diamètre environ est bordé d’arbres de multiples essences, ce qui explique sans doute les variations de couleurs de ses eaux. Le site est aménagé pour permettre une promenade tout autour du lac, moment privilégié de calme où vous pourrez profiter pleinement de la faune et de la flore avant de vous désaltérer au petit bar du site. Visite à faire si vous avez du temps à perdre à Ngaoundéré ou à l’occasion d’un piquenique. Vous avez une belle vue panoramique sur la ville de Ngaoundéré.

Ngaoundéré Lac Tison

Chutes de la Vina

Bien qu’elles soient beaucoup moins impressionnantes que les chutes de Tello, les chutes de la Vina méritent le détour en grande partie à cause de leur facilité d’accès. En effet, situées à 15 Km au sud de Ngaoundéré, elles ne se trouvent qu’à 200 m de la route principale qui traverse la Vina. D’une hauteur moyenne d’une dizaine de mètres, elles offrent néanmoins un spectacle original avec ce cirque naturel creusé par les eaux au fil du temps. L’emplacement de l’ancienne tannerie, abandonnée depuis de nombreuses années, offre un observatoire idéal pour les chutes. Quel que soit la saison, elles sont alimentées en eau mais c’est bien évidemment en saison des pluies qu’elles sont le plus impressionnantes.

Chutes de la Vina

Culture et tradition

Ngaoundéré est traditionnellement organisée autour d’une chefferie appelée « Lamidat ». Et à la tête d’un lamidat, se trouve un Lamido qui est le chef traditionnel et spirituel de la communauté.

On ne saurait caractériser ce peuple sans évoquer son rapport à la langue, son nomadisme, par conséquent son métissage, et son attachement à certaines valeurs socioculturelles. Les nomades fabriquent eux-mêmes les calebasses, les chapeaux coniques, leurs tabliers de cuir.  Ils tissent le coton et la laine avec un métier à tisser dont l’importation viendrait d’Asie d’après Henri Lhote. Chez les Peuls sédentaires, il existe des castes d’artisans : les maboulé, qui sont des tisserands ; les wailoubé, qui s’occupent des productions en métal, alors que leurs femmes pratiquent la poterie ; les garankobé, qui s’occupent du cuir; les laobés, qui travaillent le bois. Les Peuls ont des tatouages faciaux qui leur sont propres. Les hommes peuls nomades portent une tunique, le bolare, de couleur brune qui arrive à mi-mollet, un bâton, un chapeau de paille conique, un tablier de cuir, des boucles d’oreille. Ils ont la tête enturbannée, comparable au taguelmoust des Touaregs, et portent un pantalon bouffant. Le lait et le mil sont les bases de la cuisine des Peuls. On y trouve donc des préparations lactées, des préparations céréalières, des préparations mixtes, des sauces, des viandes et poissons et des douceurs et en-cas comme Abaakuru ou encore le bonbon aleewa ou bonbon Haoussa

Ngaoundéré Culture et tradition